TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME

La Cheffe aurait tellement à vous partager, mais par respect de confiance et confidentialité, elle souhaite juste vous témoigner de ces quelques ressentis :

« En développant ces ateliers de pâtisserie santé en cancérologie en 2020, jamais je n’aurai pu imaginer l’ampleur que pourrait prendre mon projet, ni ses impacts sur mes choix professionnels et personnels, et encore moins imaginer intervenir auprès de jeunes adolescents souffrants de Troubles du Spectre de l’Autisme. 

Cette merveilleuse rencontre a commencé avec un mail du 6 mars 2023 de cette chère Catherine, psychologue de l’équipe de l’Ecole Expérimentale de Bonneuil, pour qui j’ai le plus grand respect, ainsi que pour toute la formidable équipe pluridisciplinaire. Proposer mes ateliers aux jeunes de l’école. Ma première réaction intérieure fut négative. Un premier échange par téléphone avec Catherine qui me décide à venir la rencontrer et découvrir l’école qui à ce moment-là est en travaux et donc décentralisée. Une rencontre qui m’a fait changer mon regard sur l’autisme, d’autant que cette jeune fille Eden, passionnée de pâtisserie et en stage dans une pâtisserie boutique, a souhaité assister à notre rendez-vous.

 Alors oui j’ai pris le temps de la réflexion pour donner ma réponse car j’ai eu peur. Peur de ce handicap qui n’est pas une maladie. Peur de ne pas savoir comment faire. Peur de ne pas savoir quoi dire. Peur de ne pas savoir comment réagir. Peur de ne pas être à la hauteur. Et pourquoi je ne dépasserai pas toutes ces peurs pour découvrir réellement ce qu’est l’autisme. Le premier atelier a été compliqué psychologiquement pour moi, car les peurs étaient là, mais grâce au support de Catherine et de l’équipe, et au fil des ateliers ces peurs se sont dissipées. J’ai compris aussi qu’il fallait que je reste Moi, que je sois plus que jamais à l’écoute et bienveillante avec ces jeunes ayant d’autres repères, qu’il ne faut pas changer les habitudes, qu’il faut montrer une attitude calme et parler doucement, savoir s’adapter, savoir faire confiance à l’équipe, et surtout que lorsqu’on arrive à créer un lien c’est juste formidable !  Bien sûr j’ai acquis indépendamment des connaissances sur les TSA, le rapport à l’alimentation, travailler sur mon mental. Aujourd’hui je remercie Catherine d’avoir insisté pour que je la rencontre, de me faire confiance, de me guider, et de me permettre de partager des moments exceptionnels avec ces jeunes. Les ateliers pâtisserie santé ont un réel impact sur chacun d’entre eux, sur leur mémoire, sur leur mobilité physique, sur leur concentration, sur leur écoute et comportement, sur le goût des ingrédients. Alors si les jeunes attendent avec impatience chaque mois l’atelier, je vous mentirais si je ne vous disais pas que moi aussi j’attends cet atelier avec grande impatience. Ces jeunes sont d’une intelligence incroyable, et ces moments de partage tellement enrichissant et porteurs de luminosité ! »

Qu’est ce que l’Autisme ?

Mieux comprendre les troubles sensoriels – Deux minutes pour mieux vivre l’autisme (deux-minutes-pour.org)

L’autisme est un trouble du neurodéveloppement (TND) qui se caractérise principalement par :

  • des déficits persistants de la communication et des interactions sociales,
  • le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts et des activités.

Le neuro-développement recouvre l’ensemble des mécanismes qui, dès le plus jeune âge, et même avant la naissance, structurent la mise en place des réseaux du cerveau impliqués dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales. Quand le fonctionnement d’un ou plusieurs de ces réseaux est altéré, certains troubles peuvent apparaître : troubles du langage, troubles des apprentissages, difficultés à communiquer ou à interagir avec l’entourage. Il est un processus dynamique, influencé par des facteurs biologiques, génétiques, socioculturels, affectifs, et environnementaux. Il débute très précocement, dès la période anténatale, pour se poursuivre jusqu’à l’âge adulte.

On parle des troubles du neuro-développement (TND), parmi lesquels figurent les troubles du spectre de l’autisme (TSA)troubles du développement intellectuel, troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, dysorthographie), trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

On parle de troubles du « spectre » de l’autisme (TSA), car le terme d’autisme recouvre une réalité très large, très variée et très hétérogène. Les critères diagnostiques actualisés par le DSM-5 (cinquième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques) sont définis dans deux dimensions symptomatiques qui sont :

          • les déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés ;
          • le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités.

 

Chaque personne peut se situer à des degrés différents dans le spectre de l’autisme, selon la fréquence et l’intensité de ses particularités. Certains vont beaucoup parler alors que d’autres auront des difficultés d’expression, certains auront besoin de temps pour réaliser des apprentissages alors que d’autres vont parfaitement les maîtriser.

Les chiffres

Les troubles du neuro-développement touchent 5 % de la population, soit environ 35 000 naissances par an, selon la Haute Autorité de santé.

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) représentent, eux, entre 0,9 % et 1,2 % des naissances, soit environ 7 500 bébés chaque année. La Haute Autorité de santé estime donc qu’environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes sont autistes en France.

Les données épidémiologiques dont nous disposons

            • Prévalence des différents TND : en constante augmentation ;
            • TSA : 1 % en population générale ;
            • TDAH : 5% des enfants et adolescents, 2,5% des adultes ;
            • Dyslexie : 5 à 17% des enfants en âge d’être scolarisés ;
            • Trouble développemental de la coordination (anciennement appelé dyspraxie) : jusqu’à 6% en population générale ;
            • Déficience intellectuelle : environ 1% en population générale.

(Données : Handicap.gouv.fr / Maison de l’autisme)

Autisme et troubles alimentaires

Les personnes autistes peuvent présenter des troubles de l’alimentation. Ils sont en général détectés chez les enfants dès leur plus jeune âge. 

Les causes de ces troubles alimentaires peuvent être diverses :

  • troubles d’origine sensorielle (couleurs, odeurs, textures, bruit, goût) ;
  • difficultés de mastication ou de déglutition ;
  • problèmes de satiété (alimentation insuffisante ou trop importante).

L’autisme entraîne parfois une hyper sélectivité alimentaire. Les parents se trouvent souvent perdus face aux refus de certains aliments par leur enfant. Les troubles alimentaires peuvent en effet être problématiques en matière d’apports nutritionnels et d’intégration sociale.

L’hyper sélectivité alimentaire peut s’exprimer sous différentes formes chez les enfants autistes. Ils peuvent refuser de manger certains aliments selon leur goût, leur odeur, leur forme, leur couleur ou leur texture. L’environnement et les habitudes jouent également un rôle dans le comportement alimentaire des personnes autistes. Certains enfants vont par exemple vouloir manger toujours dans la même assiette, d’autres manger seulement des soupes de couleur rouge, d’autres vont accepter de manger à la maison, mais pas à la cantine ou au restaurant, etc.

Les personnes autistes ont une perception différente et s’attachent notamment plus aux détails. L’enfant autiste pourra alors manger des rondelles de carotte et refuser une carotte coupée en carrés ou accepter une marque de nourriture et refuser toute autre marque équivalente.

Si vous souhaitez que la Cheffe vienne à votre rencontre pour échanger autour d’un projet pédagogique, n’hésitez pas à la contacter ici :
contact@sain-patisserie-sante.fr